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Le Reyk

Le Reyk est l’artefact le plus puissant du monde de Kalthéon. Au cours des âges, il changea maintes fois de propriétaire.

 

Son origine remonte au Premier Âge, bien avant que les kekts n’inventent l’écriture. Les dieux de cette époque se rassemblèrent lors d’un grand concile. La menace de Darharshan planait, et nul ne savait ce que le dieu corrompu préparait dans l’ombre. Après concertation, ils forgèrent un objet au pouvoir inouï, destiné à protéger Kalthéon en cas de danger majeur. Cette relique fut divisée en cinq parties, chacune façonnée à partir de la matière d’un plan différent et imprégnée de la force des dieux. Puis, sans que le panthéon l’ait sollicitée, une source d’énergie supplémentaire vint se greffer au premier fragment : un effluve du Core. Ainsi, le Reyk naquit. Il n’avait alors pas encore de nom, on le désignait simplement comme « la puissance ».

 

Certains dieux redoutaient que cette puissance soit détournée à des fins néfastes ou qu’elle corrompe même les plus purs d’entre eux. Ils confièrent donc la relique au plus sage du panthéon, chargé de trouver une cachette sûre. Quilshik, dieu de l’entropie et fils direct du Core, fut choisi pour cette mission.

 

Quilshik savait qu’il ne suffirait pas de dissimuler la relique dans un lieu inconnu de tous. Il échafauda alors un plan pour que l’artefact soit sans cesse en mouvement, sous la protection des dragons. Ces êtres, étant les premières créations de Kaha’ladaleth et Quilshik, s’avéraient être les gardiens tout indiqués pour cette tâche de la plus haute importance. Mais ils étaient tumultueux et imprévisibles. Après avoir essayé de confier l’artefact à Kaldÿp, sous l’océan, et à Jiǔ-Yún, par-delà les nuages, Quilshik en vint à la conclusion qu’un seul pouvait mener à bien cette mission. Celui qui, sous aucun prétexte, ne céderait l’objet : le dragon avare, Draco.

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Des siècles après la mort de Quilshik, un groupe d’aventuriers extrêmement puissants pénétra dans l’antre de Draco. Javask le paladin, Beïdone la prêtresse, Varus le guerrier, Malire l’enchanteresse et Rockvick l’assassin réussirent à terrasser le dragon avare et à lui voler le Reyk, ignorant tout de sa véritable nature. Lors de leur retour, la prêtresse examina de plus près l’artefact. Bien qu’elle ne reconnût aucune langue dans les mystérieuses inscriptions qui le parcouraient, elle distingua à tort quatre lettres : Reyk. Ainsi, fut-il nommé. Mais Beïdone fit une découverte inattendue : l’artefact détenait une puissance divine d’une ampleur colossale. Lorsqu’elle tenta de l’activer, une décharge de cette énergie menaça de la plonger dans la démence. Ce ne fut que grâce à l’intervention de Rockvick qu’elle réussit à relâcher l’objet, retrouvant ainsi ses esprits. Les membres de la compagnie prirent conscience du poids qui reposait désormais sur leurs épaules. Ils acceptèrent de devenir les gardiens de cette mystérieuse relique, faisant fi des risques encourus.

Lors de leurs aventures, le groupe entendit parler de massacres violents et inexplicables dans la région qu’ils parcouraient. En enquêtant, ils découvrirent qu’un seigneur démon, nommé Umyt, était à l’origine de ces atrocités. Umyt les traquait depuis un certain temps, attiré par la puissance du Reyk. Le démon avait rassemblé une armée de monstres et de fidèles dans le seul but de s’emparer de l’artefact et de libérer ses congénères de la Fosse Infernale. Très rapidement, face à un tel déferlement de puissance, seuls Rockvick et Javask demeurèrent debout. Rockvick envisagea d’utiliser le Reyk pour sauver ses compagnons, mais Javask refusa catégoriquement, empêchant son ami de mettre le monde en péril. Dans un geste désespéré, Rockvick s’empara de l’artefact de force. Javask, résolu à prévenir le désastre, se jeta sur lui et brisa l’objet d’un coup d’épée. La déflagration le blessa gravement. Malgré les protestations de son dernier compagnon, Rockvick, fou de rage, poursuivit le combat. Trop affaibli pour l’assister, Javask partit en quête d’aide auprès des plus hautes autorités paladines. L’existence du Reyk fut ainsi révélée au monde entier. Cependant, à leur retour, Rockvick et les fragments avaient disparu, laissant derrière eux un champ de bataille sanglant.

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Dévasté par la trahison de Javask et la perte de ses amis, Rockvick plongea dans une rancœur profonde. Il rassembla les noms de ses compagnons décédés pour adopter une nouvelle identité : Béilirus. Il s’efforça de réunir le Reyk à tout prix, espérant ainsi ressusciter Beïdone, l’amour de sa vie. Cependant, lorsqu’il entreprit le rituel visant à restaurer l’artefact, Javask parvint à l’arrêter. Il récupéra les fragments du Reyk et envoya son vieil ami à Escazar, la prison des oubliés, lieu de détention quasi divin gardé par les minotaures les plus puissants d’Elvar. Le pouvoir de Béilirus fut scellé par un masque de métal, fusionnant avec sa chair, sur lequel un sceau de Nymirilym interdisait au héros déchu de puiser dans l’énergie du plan astral. 

Des années plus tard, malgré les mesures extrêmes de la prison, Béilirus parvint à briser le sceau de Nymirilym et à s’échapper. Il assassina son gardien et disparut. Devenu l’ennemi numéro un de l’Empire, Béilirus fut traqué sans répit par son ancien compagnon, désormais chef des Elvarites. Les Sentinelles de l’Horizon, une guilde d’aventuriers similaire à celle que Béilirus et Javask avaient autrefois formée, tentèrent à leur tour de l’arrêter. Lors d’un combat particulièrement rude contre un ogrinard orchestré par Béilirus lui-même, ce dernier réussit à éliminer Javask et à prendre son identité, s’emparant ainsi du Reyk par la même occasion.

Béilirus manipula les forces des Elvarites, faisant croire à ses subordonnés qu’ils suivaient les ordres de leur chef légitime. Il utilisa ces forces pour massacrer des Kalthéens aux quatre coins du monde, prétendant à chaque fois que ces cibles étaient maléfiques. Finalement, les Sentinelles de l’Horizon réalisèrent trop tard que ces carnages formaient un immense pentacle. Lorsque le Reyk fut enfin entièrement reconstitué, Béilirus l’activa, tuant Zaröth et accédant à la divinité. Il libéra les démons de la Fosse, déclenchant ainsi une destruction sans précédent à travers tout Kalthéon. Les Kalthéens se réfugièrent dans les souterrains, sous la protection du dieu des profondeurs, Drazald, alors que les légions infernales et les dieux s’affrontaient sur Kalthéon.

 

C’est lors du piège orchestré par Athrödil, huit cents ans plus tard, que le Reyk implosa après l’ultime vœu de Béilirus. Se fragmentant à nouveau en cinq morceaux, il se perdit dans le monde.

Depuis ce jour, tous, dieux comme Kalthéens, cherchent à retrouver les cinq parties du Reyk et à le reformer malgré le danger que cela comporte. Il est devenu de notoriété publique que les pouvoirs de la relique sont incommensurables et seraient capables de réaliser n’importe quel souhait émis par son propriétaire, si les conditions imposées étaient réunies. Aujourd’hui, seul le fragment du plan astral, Ychron, a été localisé dans la Tour Noire des elfes alstres. Les parties de Kalthéon, le Cœur, des Horizons d’Ivoire, Elyterionn, de la Fosse, Rhagnaddon, et du Purgatoire, Kaardhegon, restent encore introuvables.

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