
Vaarie

Les vaaries sont une espèce exclusivement féminine, du moins selon leurs dires. Les plus traditionnelles d’entre elles forment un peuple très hostile. Ces guerrières vivant sur les littoraux posent beaucoup de problèmes, notamment dans le royaume de Sailor. Mais, depuis l’Avènement de Béilirus, une partie de leur population a néanmoins quitté leurs clans natals et rejette leurs traditions pour se mêler au reste du monde, offrant ainsi aux autres Kalthéens l’occasion de les voir sous un autre jour.
Biologie
Descendantes des delhmes, les vaaries ont développé un organisme qui s’adapte aussi bien à la terre terme qu’au milieu aquatique. Bien que certaines n’aient pas de branchies, leurs mains et leurs pieds palmés sont des atouts essentiels pour se mouvoir comme des créatures marines à part entière. Leur queue, qui leur sert autant de gouvernail que de propulseur, les équilibre dans leurs combats hors de l’eau. Guerrières hors pair, les vaaries sont connues pour leur corps musclé, leurs petites griffes et leurs dents effilées. Elles sont également dotées d’oreilles pointues, qui se meuvent légèrement selon leurs émotions et d’excroissances sur le crâne, semblables à des cornes en peau.
Histoire
Bien avant qu’Alf’halen succède à la première déesse de la nature, Kaha’ladaleth, il n’était que son disciple. Ayant beaucoup de devoirs et de tâches, il demanda à sa maîtresse de créer d’autres entités pour l’aider à veiller sur l’équilibre. Ainsi naquirent Beodalanar, veilleur de la végétation, Thorn, veilleur de la faune terrestre, et Di, veilleuse des mers et océans.
Di n’était, au commencement, qu’une seule et même entité. En tant que simple extension d’Alf’halen, elle veillait au maintien de l’ordre avec une loyauté aveugle. Avec le temps, Di obtint la confiance d’Alf’halen, qui lui laissa progressivement plus d’autonomie, de liberté et de responsabilités. Elle se développa lentement une conscience et une intelligence qui lui étaient propre : Vi.
C’est donc en secret que ViDi commença à sauver les naufragés humains, allant à l’encontre des directives de son maître. Ne pouvant les laisser remonter à la surface sans qu’ils soient, elle transforma leur corps à l’aide de son nym pour qu’ils puissent vivre sous l’eau. Branchies, mains palmées et queue de poisson, c’est une nouvelle espèce qui, au fil des années, vit le jour au fond des océans : les delhmes. Leur population augmenta tant et si bien qu’ils bâtirent une cité sous-marine : Videl’thill.
Mais, bien des siècles plus tard, alors que cette nouvelle espèce avait commencé à s’autosuffire et se reproduire seule, l’erreur d’un delhme, aveuglé par l’amour qu’il éprouvait pour une habitante de la surface, mit en lumière le secret de ViDi.
Fou de rage, Alf’halen lui donna trois jours pour tuer toutes ses créatures et rétablir l’équilibre qui n’aurait jamais dû être bouleversé par la simple exaltée qu’elle était, n’ayant pas l’autorité divine pour créer une espèce. Elle mena alors les delhmes jusqu’aux rivages, où elle leur retira leur queue de poisson et leurs branchies pour qu’ils puissent se cacher à l’intérieur des terres. Elle ne put sauver les delhmes, trop nombreux, mais s’acharna aussi longtemps que possible. Lorsque celui à l’origine de cette catastrophe se présenta, ViDi laissa sa panique se muer en colère. Elle le déchiqueta et refusa ensuite de secourir un mâle de plus.
Les trois jours passèrent et Alf’halen revint. Ne pensant pas à chercher sur les terres, il tua tous les delhmes restants. Les océans devinrent rouges du sang de ce peuple méconnu de tous. ViDi, quant à elle, fut châtiée. Alf’halen lui préféra la souffrance à la mort et l’enchaîna au fond des océans pour les siècles à venir.

C’est lors de l’Avènement de Béilirus que ViDi put enfin s’échapper. Alf’halen, affaibli et préoccupé par le nouveau dieu-démon, relâcha son emprise. ViDi avait grandement perdu en puissance et avait viré à la folie. Une nouvelle conscience rejoignit les deux précédentes : Ka. ViDiKa, désormais entité aux trois facettes, partit immédiatement à la recherche de son peuple pour le mettre à l’abri de l’aura malfaisante qui se propageait sur Kalthéon. Mais il était devenu bien plus terrestre qu’elle ne l’avait souhaité. Sans hommes pour perpétuer l’espèce, les femmes delhmes s’étaient mêlées aux humains qui, eux, les avait appelées « vaarie », ce qui signifiait : « guerrière des océans ». Désormais dévorée par la rage, ViDiKa reprit possession de son peuple avec jalousie et l’emmena à nouveau avec elle tout au fond de l’océan pour le protéger de Béilirus et de son armée de démons. ViDiKa s’occupa des siens en les nourrissant et en leur permettant un nouveau type de reproduction où les mâles n’étaient plus nécessaires. Quand ViDiKa sentit le monde redevenir propice à la vie, elle ramena ses protégés à la surface, craignant que Alf’halen, sous les mers, les massacre encore et que la mystérieuse divinité Hagenfall les trouve.
Religion
Il existe quatre types de temples pour l’entité ViDiKa :
Les temples de Vi : enterrements, culture
Les temples de Di : naissances, mariages
Les temples de Ka : guerres, sacrifices, politique
Les temples de ViDiKa : lieux de prières des cités
Les trois premiers types de temple, hors des villes vaaries, se trouvent plus loin dans les mers. Une structure, à la surface, indique leur emplacement, mais les temples mêmes ne sont accessibles qu’en passant par l’eau.
Celles qui sont appelées « delhmes » en l’honneur de leurs anciens sont les plus proches de ViDiKa. Elles sont immensément respectées au sein de leur peuple. Elles s’occupent de la préparation des rituels et de la communication entre les dirigeantes vaaries et ViDiKa. Elles mènent également les offices pour les prières, les sacrifices et répandent la parole de l’exaltée au plus grand nombre. C’est également les delhmes qui s’occupent de vérifier le sexe de chaque bébé, avant de le donner à leur déesse s’il s’avère être un mâle.
Relations et économie
Les vaaries sont restées très fermées au reste du monde. Leurs cités sont hostiles à l’ensemble des autres civilisations. Elles sont particulièrement vindicatives envers le genre masculin.
La mixité au sein des cités vaaries est donc presque nulle. Mais il existe quelques exceptions : certaines femelles d’autres espèces sont acceptées au sein de leur peuple si elles sont capables de survivre à des épreuves pour honorer ViDiKa.
C’est seulement depuis quelques décennies que certains villages vaaries ont commencé à s’ouvrir aux autres peuples et à remettre en question les paroles de ViDiKa.
Elles cultivent des fruits et légumes poussant sur les littoraux et à la surface de l’eau salée tels que le ritchua, dont raffole les petites vaaries. Elles sont également douées dans l’art de la conception d’armures et de vêtements à l’aide d’écailles d’animaux marins. Mais leur bien le plus précieux reste les perles, joyaux pour lesquels les nobles dépensent toute leur fortune.
Spécial : la Grâce de Di
Lors du rituel de la Grâce de Di, qui a lieu deux fois dans l’année, toutes les vaaries qui suivent les anciennes traditions et souhaitent enfanter doivent rejoindre un des temples de Di. Une fois là-bas, elles accomplissent une cérémonie pour appeler leur protectrice et obtenir ses faveurs. ViDiKa vient alors poser sa main sur leur ventre. Les huit mois suivants, les vaaries sont enceintes d’un organisme qui se développe mais qui n’est pas entièrement vivant. À la naissance, ViDiKa décide si l’enfant sera utile ou non à la société. Si c’est le cas, elle lui donne son premier souffle de vie. En le touchant, elle lui applique la marque que toutes les vaaries portent sur le cœur. Sinon, l’enfant ne prend jamais vie. Les vaaries acceptent ce fait sans sourciller.
Les vaaries vivant loin des principes de ViDiKa se contentent d’enfanter normalement avec les rares vaaries masculins. Cette espèce est également la seule capable de se reproduire avec une autre, en l’occurrence les humains, en raison de certaines souches génétiques communes.
Lors de la première année d’une fillette vaarie, on lui offre un coquillage pour affirmer sa place au sein de la société. Ce même coquillage est utilisé lors des mariages. La vaarie le donne à son compagnon en gage d’amour éternel. Les vaaries ont ainsi une conception de l’amour très solennel, puisque leurs sentiments durent pour toujours.
Spécial : le Soupir de Vi
Lors de leur décès, les vaaries souhaitent retourner à leurs origines, le fond des océans. Ainsi, après une cérémonie, on leste le corps de la défunte pour, ensuite, l’amener au milieu d’un océan et la laisser rejoindre les abysses.
Noms féminins : Vaë, Phoëbya, Haldya, Esëys, Télhanya, Helléranthis, Astrya, Cinëa, Andraë.
Noms masculins : Orphys, Télëor, Falrön, June, Nollën, Mélëor, Falhré, Aëlys, Sindör, Héré.
Origines
Depuis quelques décennies, la fréquence du peuple vaarie au sein des autres espèces s’est considérablement accrue. Leurs traditions et leur amour de l’eau se préservent dans les clans, mais se perdent dans les familles qui quittent leurs racines et s’intègrent dans un monde plus hétéroclite.
Vithill
Certaines vaaries garderont toujours une grande proximité avec l’eau. Parfaitement à l’aise avec cet élément, elles en ont fait une force pour devenir redoutables, voire imbattables, sous la surface. Leur anatomie aquatique, plus développée que celle de leurs pairs, leur donne l’aisance d’une créature marine.
Dilya
Sujets dévoués de ViDiKa, les Dilyas racontent l’histoire des delhmes aux nouvelles générations. Envieuses du lien qu’ils partageaient avec l’exaltée, certaines font le choix de plonger dans une foi sans bornes pour servir leur bienfaitrice et exister au plus près de cette dernière.
Kani
Entraînées pour la guerre, les Kanis préparent leurs enfants, dès le plus jeune âge, à tuer. Des clans vivent, encore aujourd’hui, sous une tension persistante au sein de quelques royaumes. Grâce à leur maîtrise du combat, bien des généraux craignent de confronter leurs légions à ces guerrières.