
Kalran

Ces petits êtres ressemblent à de grandes souris se tenant sur leurs deux pattes arrière. Malgré leur évolution simultanée avec beaucoup d’autres espèces, il n’est pas rare de les voir se faire traiter de nuisibles. Les kalrans préfèrent donc user de discrétion et de rapidité pour se faufiler partout sans être aperçus.
Biologie
La plupart des Kalthéens définissent les kalrans comme de gros rongeurs, ce qui ne leur plaît guère. La densité et la couleur de leur fourrure varient selon les individus mais tous arborent des oreilles rondes et une longue queue dénudée. Pas des plus robustes, ils possèdent deux membres supérieurs dotés de mains griffues et deux membres inférieurs pourvus de pieds également griffus, ce qui leur permettait, à l’époque, de se défendre contre une partie de leurs assaillants.
Histoire
Après des attaques meurtrières d’aeries, les kalrans se sont divisés. C’est ce qui est aujourd’hui appelé, dans l’histoire, « le Schisme ». Une partie de leur espèce resta à la surface, nouant des liens avec d’autres peuples civilisés, tandis que l’autre se réfugia dans les profondeurs, sous la protection de leur nouveau dieu, Drazald.
Les kalrans souterrains étaient à l’abri dans leurs souterrains quand les légions démoniaques de Béilirus déferlèrent sur Kalthéon en l’an 0. Ce sont leurs cousins de la surface qui apprirent au reste des peuples l’existence de leurs cités souterraines. Sous l’ordre de leur dieu et les supplications des rescapés de la surface, les kalrans souterrains n’eurent d’autre choix que d’ouvrir leurs portes et, ainsi, d’assurer la survie des Kalthéens.
Lorsque les Kalthéens purent enfin retourner à la surface, des siècles plus tard, les kalrans ne purent faire autrement que de les suivre. En effet, l’implosion du Reyk entraîna la destruction de toutes leurs villes drazaliennes. Quelques années plus tard, certains kalrans tentèrent de redescendre dans leurs anciennes cités, mais ils ne trouvèrent que des ruines. Ceux restés dans les profondeurs par loyauté à Drazald, et ce, malgré les dangers des tremblements de terre, ne furent jamais retrouvés.
Depuis, des kalrans tentent de bâtir de nouvelles villes troglodytes, à la recherche du pardon de Drazald. La distinction entre kalrans nomades, urbains et souterrains se fait plus floue depuis l’Avènement de Béilirus. On ne remarque que quelques changements dans la couleur de leur fourrure et de leurs yeux.

Religion et rites funéraires
Drazald est un dieu vénéré presque exclusivement par les kalrans, car peu d’autres espèces ont perçu des signes tangibles de son existence. Les fidèles de Drazald prêtent une oreille attentive aux murmures de la terre, espérant y déceler les messages cachés de leur divinité.
Aucun édifice, aucun mot ne sont au goût du dieu des profondeurs. Pour l’adorer, seules les gravures à même la roche des cavernes et tunnels qui forment son domaine lui rendent honneur. Beaucoup d’aventuriers kalrans sont partis à sa recherche dans les souterrains inexplorés de Kalthéon, mais aucun n’en est jamais revenu. Leurs familles disent qu’ils ont trouvé leur dieu et qu’ils sont restés auprès de lui.
Lorsqu’un kalran fidèle meurt, on laisse son corps dans les tunnels afin que Drazald puisse l’emporter. Si le corps est retrouvé, cela signifie que le défunt n’a pas été accepté et qu’il doit, alors, être incinéré.
Relations et économie
Le peuple kalran est constamment hanté par les fantômes de ses souffrances passées. Ses relations avec les aeries, leurs anciens bourreaux, ainsi qu’avec les nains de Markach, dont l’avidité a conduit à la destruction de leurs villes par Sobinak avant l’avènement de Béilirus, demeurent profondément conflictuelles.
Les rongeurs sont très respectés par les communautés kalrans, qui évitent de leur faire du mal et refusent catégoriquement de les manger.
Culturellement, on distingue :
Le commerce chez les kalrans souterrains, qui vivent en communauté et échangent essentiellement des pierres précieuses et matériaux des profondeurs contre des marchandises de la surface.
Le commerce chez les kalrans des plaines, très indépendants, qui vendent leurs services et font de l’artisanat minutieux.
Noms féminins : Zabell, Chell, Neel, Dell, Silv, Yell, Nia, Mol, Soki, Jeel.
Noms masculins : Zeeg, Mox, Khan, Wrex, Tyox, Ikep, Vain, Sid, Nox, Rhan.
Origines
Durant le Schisme, les kalrans se séparèrent en trois groupes. Cependant, ce n’est qu’après plusieurs siècles que les premiers signes distinctifs entre les sous-espèces virent le jour. Aujourd’hui, bien que leurs peuples se soient à nouveau mélangés, des disparités anatomiques persistent.
Kalran souterrain
Les kalrans souterrains gardent une attirance toute particulière pour les profondeurs de Kalthéon, au plus près de Drazald, celui qui fut le dieu protecteur de leurs ancêtres. Leur pelage sombre et leur yeux clairs s’adaptent parfaitement aux endroits sombres tandis que leurs griffes leur permettent d’entreprendre des attaques inattendues.
Kalran nomade
De la même manière que leurs aïeux, les nomades choisissent de ne faire confiance à personne d’autre qu’à eux-mêmes pour leur survie. Sans cesse en mouvement, ils apprennent dès leur enfance à maîtriser leur environnement pour en faire une force à chaque danger.
Kalran urbain
Les alstres résultent sans doute de l’un des plus grands mystères de Kalthéon. Un groupe de magiciens, les Nébuleux, est parvenu à fuir les légions infernales en rejoignant le plan astral. Ressortis vivants de cette zone, pourtant mortelle, plusieurs siècles plus tard, ils ont vu leur corps ainsi que leurs aptitudes drastiquement évoluer. Leurs descendants baissent en puissance à chaque génération, mais restent de réelles sources de nym.