Les premiers hommes virent le jour grâce à Kaha’ladaleth. Ils évoluèrent naturellement au cours des millénaires jusqu’en 2754 av. B., où Nymirilym, la déesse de la magie, se prit d’affection pour eux. Les trouvant dépourvus de réelles forces innées, elle leur insuffla, au fil des siècles, plus de magie astrale qu’aux autres espèces. Peu à peu, ils développèrent une étrange capacité : la métamorphose.

 

Le profond respect et la gratitude des humains envers Nymirilym dura jusqu’en l’an 1525 av. B. Un groupe d’individus téméraires se métamorphosa en êtres capables de pénétrer le plan astral, la demeure de leur déesse. Celle-ci ne se rendit pas compte tout de suite de la supercherie. Découvrant les lieux privés de Nymirilym, ils observèrent ce qu’ils ne devaient pas voir. Extrêmement offusquée et en colère, la déesse de la magie s’éleva au-dessus du monde et retira brutalement le pouvoir de métamorphose qu’elle avait généreusement donné. Les intrus, quant à eux, furent désintégrés instantanément sous sa puissance.

Mais sa fureur ne s’arrêta pas là. Nymirilym souhaitait voir cette espèce souffrir autant qu’elle-même avait été humiliée. Ainsi, elle créa un artéfact de la forme d’une larme, l’Astralyr, qui rendrait le pouvoir de la métamorphose uniquement à l’individu qui le porterait, en le tuant à petit feu en contrepartie. Elle le déposa au centre du continent du Sud et laissa les hommes s’entretuer, déclenchant la Discorde de l’Astralyr.

 

Les guerres et le chaos persistèrent jusqu’en 1522 av. B., lorsque Pheldia, une adolescente, s’empara de la relique. Elle l’avala pour qu’aucun de ses congénères ne puisse remarquer qu’elle l’avait en sa possession. Transie de douleur, Pheldia courut jusqu’au plan astral pour rendre l’objet à Nymirilym. Emplie de courage, elle ne s’arrêta pas à la frontière et entra dans le plan supposément mortel. Grâce à l’artefact en elle, Pheldia put se métamorphoser et survivre quelque temps. Sentant la puissance de sa relique, la déesse découvrit la jeune fille. Elle comprit alors que le cœur des hommes pouvait être pur. Touchée, elle fit une faveur à Pheldia :  elle la soigna en lui insufflant une grande magie. À son réveil, Pheldia découvrit qu'elle avait été choisie par le Core pour devenir la déesse de la famille, prête à tout sacrifier pour les siens.

 

Ensemble, Pheldia et Nymirilym donnèrent aux hommes deux choses : l’ingéniosité, pour qu’ils puissent trouver des moyens de survivre dans ce monde sauvage sans leur métamorphose, et le discernement, qui leur donnerait, plus tard, la sagesse des négociations et de la politique.

Les humains, dépourvus de forces naturelles, devinrent les factotums de l’Empire. Mais ils n’étaient pas aussi respectés qu’aujourd’hui. Tous savaient, humains compris, que si une guerre éclatait, ils seraient les premiers à mourir. Ainsi, les hommes se firent discrets durant cet âge. Rarement désignés comme dirigeants ou membres importants des royaumes, ils se contentèrent de multiplier leurs compétences et de partir à l’aventure vers les terres sauvages d’Anjahd.

 

C’est lors de l’Avènement de Béilirus que les humains brillèrent pour la première fois aux yeux des autres peuples. Pour contrebalancer les tensions entre toutes les espèces réunies au sein des cités souterraines, les humains invoquèrent le pacte des Vivants. Celui-ci, encore en vigueur aujourd’hui malgré quelques incartades, stipulait que la paix devait régner entre les espèces intelligentes de Kalthéon pour s’assurer que le monde ne tombe pas aux mains des démons et de leur chef, Béilirus.

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D’une grande aide pour construire et organiser les citées souterraines, les humains gagnèrent le respect des autres peuples et devinrent le ciment du pacte.

 

Lors de la sortie des cités souterraines, les hommes, de retour dans un monde où ils étaient plus faibles physiquement que les autres, mirent en place une guilde d’archéologues, quelques siècles plus tard, pour replonger dans les ruines. Certains modifièrent leur corps avec des rouages et du métal, renouant finalement avec leur capacité de métamorphose sous une forme différente. Ainsi, ils tentèrent d’égaliser la force, l’agilité, la discrétion, etc., des autres espèces. Armés de cette technologie, les humains sont devenus extrêmement doués en plusieurs domaines et débrouillards.