Ethréal
Les éthréals sont des créatures très récentes sur les terres de Kalthéon. Selon leurs dires, ils viendraient d’un autre Tenwa, anéanti par les mimics et leur maître, Agurach. Leur aspect, leurs facultés et leur histoire intéressent tout particulièrement les scientifiques, qui purent prouver, grâce à eux, l’existence d’autres Tenwas et d’autres formes de vie.
Biologie
Le corps des éthréals fourmille de mystères pour les scientifiques Kalthéens. Leur peau, que leur sang bleu colore de sa teinte, se révèle de plus en plus translucide sous une lumière croissante, laissant apparaître leurs os et organes. Plus la peau sera exposée au soleil, plus elle rayonnera ensuite. Leurs deux bras sont pourvus de mains à cinq doigts, avec une paume capable d’absorber la nourriture. Leurs jambes, aussi fines et élancées que le reste de leur corps, se terminent par ce que les Kalthéens qualifient de pieds sans orteils.
Histoire
C’est en l’an 823 ap. B. que les Kalthéens rencontrèrent les éthréals. À peine sortis de leurs cités souterraines, ils furent accueillis par ces étranges créatures, qui vinrent les aider sans rien demander en retour. Elles n’étaient pas très nombreuses, quelques centaines seulement, dispersées parmi les cinq nouveaux continents. Elles furent baptisées « éthréals », en raison de leur corps éthérés, légers, aux couleurs miroitantes et à la peau diaphane.
Peu à peu, les éthréals, incapables de se rappeler leur vie antérieure à Kalthéon, retrouvèrent des bribes de souvenirs. Certains parlèrent de leur plein gré et d’autres furent torturés pour avouer la vérité. Bien que leur mémoire demeurât instable, leur histoire et la raison de leur présence se répandirent.
Les éthréals étaient originaires d’un autre Tenwa, nommé Evlastr. La plus grande calamité de leur monde arriva du firmament. Une lune gigantesque envahit leur ciel, projetant à leur insu des salves de météores où se cachaient des monstres effroyables : les mimics. Avant que les habitants d’Evlastr ne prennent pleinement conscience de la menace, il était trop tard. Les mimics avaient dévoré et remplacé une trop grande partie de leur monde. Même leurs dieux étaient désormais incapables d’endiguer l’invasion. Lorsqu’ils tentèrent une contre-attaque, ils n’avaient d’ores et déjà plus aucune chance.
Au bord de l’extinction, les dieux d’Evlastr se rassemblèrent pour sauver les membres restants de leurs peuples. Parmi eux, il ne subsistait désormais plus qu’une poignée d’éthréals. C’est alors qu’ils sentirent, depuis l’autre bout de l’univers, la puissance de l’explosion du Reyk. Le déferlement d’énergie avait atteint leur monde, leur offrant un espoir inattendu. Comprenant qu’il y avait de la vie ailleurs, bien que très lointaine, ils décidèrent d’y envoyer les survivants. Les dieux usèrent de leurs dernières bribes de puissance pour construire une arche capable de naviguer sur la vague d’énergie du Reyk avant qu’elle ne s’estompe.
Les dieux regardèrent les survivants d’Evlastr s’enfuir dans le néant alors que leurs propres corps se désagrégeaient. Leurs dernières forces maintinrent l’intégrité du navire et son lourd fardeau, mais lorsque la coque perça l’atmosphère de Kalthéon, elles s’évanouirent : l’objectif des dieux était atteint. En une gerbe de flammes colorées, l’arche fut détruite. Les vestiges de l’énergie divine qui entourait les éthréals leur permit de survivre à la chute, mais ce ne fut pas sans séquelles.
Coupés de la magie de leur monde, leurs corps absorbèrent avec avidité les flux astraux pour les maintenir en vie. L’état de torpeur dans lequel les éthréals, complètement déboussolés, avaient été figés leur déroba leurs souvenirs. Ils se contentèrent, dans un premier temps, de s’acclimater à leur nouvel environnement et d’aider les Kalthéens, qui s’extirpaient des citées souterraines, espérant se fondre parmi cette civilisation en reconstruction.
Mais le danger qu’ils avaient fui ne tarda pas à les rattraper. En l’an 1051 ap. B., vint la nuit des météores. Une pluie de rochers jaillissant des cieux précéda l’arrivée d’une seconde lune dans le ciel de Kalthéon. Les mimics et leur roi, Agurach, avaient retrouvé leurs traces.
Les éthréals éprouvent une haine et une peur ancestrale contre leurs ennemis, héritées de leurs ancêtres. En effet, les souvenirs de leurs aïeux se mêlent aux leurs de manière aléatoire au cours de leur vie. Leur comportement peut ainsi paraître instable, alors que leur personnalité s’ajuste perpétuellement à ces transmissions soudaines. Plus un éthréal est âgé, plus sa personnalité sera complexe, construite sur la multitude de générations qui l’a précédé. Cependant, les souvenirs qui remontent sont souvent les plus forts et les plus traumatisants, éclipsant de précieux héritages tels que la culture de leur monde d’antan. Si quelques notions des technologies perdues d’Evlastr reviennent à certains, de nombreux secrets sont perdus à jamais.
Religion
Les éthréals ont perdu tout lien avec leurs anciens dieux. Parmi les divinités du panthéon kalthéen, ils apprécient particulièrement la déesse de la magie Nymirilym, dont la nature s’accorde bien avec la leur.
Certains éthréals, se faisant appeler les Rédempteurs, tentent d’établir une communication avec Evlastr dans l’espoir de retrouver leurs véritables dieux. Ils sont considérés comme des fanatiques par beaucoup de natifs kalthéens, en raison de leur discours moralisateur envers les éthréals qui se sont tournés vers les nouvelles divinités.
Relations et économies
Les éthréals se moquent des querelles passées entres les différents peuples natifs de Kalthéon. Ainsi, les fahruns, les tieffelins et les altars ne se sentent pas menacés à leurs côtés.
Certains groupuscules, comme les Lames Bleues, qui tire son nom de la couleur du sang des éthréals sur leur lame, souhaitent les voir partir ou disparaître pour espérer repousser la menace sans précédent que représentent les mimics et Agurach.
Spécial : une anatomie différente
Les éthréals ne disposent pas de bouche. Ainsi, leur voix est produite par la résonance d’un organe interne, l’endolarynx. Ils se nourrissent et boivent en absorbant les nutriments par leurs mains. Leurs voies respiratoires se trouvent sur les côtés de leur gorge, sous l’apparence d’une légère fente.
Au cours de leur vie, les éthréals changent beaucoup de nom. Ils aiment assembler les lettres qu’ils retrouvent dans ceux de leurs aïeux en les séparant d’une ou plusieurs apostrophes.
Leur peau translucide émet une faible bioluminescence. On peut donc apercevoir au travers leur étrange anatomie. Leurs organes internes luisent plus ou moins selon leur état émotionnel. Leur cœur, positionné au centre de leur poitrine, ainsi que leur colonne vertébrale sont généralement les plus visibles.
Noms féminins : Los’Velsa, Thil’Merra, Isso’Vall, Phe’Da’Myr, Leth’Sa, Vaa’Zelh’Ann, Ny’Phyl, Am’Rë’Lya, Tei’Min’So’Hiel, Esro’daë.
Noms masculins : Thelass’Helm, Ber’Hocle, Man’Dra’Lor, Finn’Thar, Dal’Sos, Ren’Tho’Lenn, Fei’Dra’Nyr, Rei’Mël’Ianth, Me’Lesh, Célé’Në’Rha.
Origines
Les éthréals recèlent bien des secrets, tant pour eux-mêmes que pour les plus grands scientifiques qui les étudient depuis leur intégration aux Kalthéens. Ces étranges créatures évoluent tout au long de leur vie, développant des capacités surprenantes et parfois soudaines.
Vaalhan
La psyché très singulière des éthréals leur vient en partie de leurs aïeux. Mais certains individus, appelés les vaalhans, plongent davantage dans cette expérience chaotique qu’est la fusion des souvenirs de leurs ancêtres et de leur caractère. Ceux qui ne s’y perdent pas deviennent capables d’étendre leur esprit à des êtres qui ne sont pas nécessairement de leur espèce.
Thillaë
Originaires d’Evlastr, les éthréals ont une anatomie très différente de celle des espèces ayant évolué au sein de Kalthéon. Leur esprit ne fonctionne pas selon la logique des scientifiques kalthéens et reste, encore aujourd’hui, très mystérieux. Ainsi, certains éthréals, les thillaës, sont dotés d’une protection et d’une maîtrise psychique supérieure.
Zelëth
Le plus grand ennemi des éthréals est Agurach. Accompagné de sa légion de mimics, il a causé la destruction de leur ancien monde. Lorsque les éthréals se sont souvenus de leur histoire, certains individus, appelés les zelëths, se sont lancés dans la quête périlleuse d’éliminer tous les mimics de Kalthéon, jusqu’à débusquer et détruire leur maître.