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Elfe

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L’espèce des elfes s’est scindée en plusieurs sous-espèces au cours du temps. Tous partagent la même origine malgré les différences flagrantes visibles aujourd’hui. Les plus répandus et connus sur Kalthéon sont les elfes héritiers, les eflores et les alstres.

Biologie

Physiquement très différentes les unes des autres, les espèces d'elfes ont néanmoins quelques points communs, comme leurs oreilles pointues ainsi que la lueur bleutée émanant de leur cœur de cristal. Grands et élancés, ils sont d’une agilité souvent supérieure à celle de leurs camarades kalthéens. Les eflores sont recouverts de végétaux divers qui s’entremêlent à leurs cheveux et leur corps, tandis que les alstres ont une peau aussi singulière que magnifique, que certains décrivent comme pareille à la voie lactée.

Histoire

Durant le Premier Âge, après avoir installé sa demeure dans les montagnes du Sud, Kaha’ladaleth, déesse de la nature, créa une nouvelle espèce. Loin d’être à son coup d’essai, elle prit néanmoins particulièrement soin de celle-ci. Elle les incuba dans les cristaux de sa montagne et ainsi naquirent les Premiers Elfes. 

 

Leur corps, qui ne ressemble aucunement à celui des elfes d’aujourd’hui, était constitué de racines et de chair. Ils possédaient des bois, une queue et des griffes. Kaha’ladaleth les avait conçus pour qu’ils soient adaptés à son monde sauvage, comme le reste de ses bêtes. On ne trouvait alors aucune trace de la légendaire élégance elfique. En revanche, quelque chose les distinguait de toutes ses autres créations : leur cœur de cristal provenant de la montagne elle-même. Un halo aux reflets bleus éclairait leur poitrine et palpitait tel un cœur organique.

Pendant plusieurs siècles, l’espèce se développa ainsi, incapable de se reproduire seule. La déesse régulait leur population selon son gré, en remarquant que leurs mains les aidaient à évoluer plus vite que ses autres créations.

 

Peu à peu, les civilisations autres que celle des Premiers Elfes naquirent, descendantes de certaines des bêtes que Kaha’ladaleth ou Quilshik avaient conçues.

 

La déesse de la nature ainsi que le dieu de l’entropie laissèrent plus d’autonomie à leurs créatures et se retirèrent doucement du monde, se dissimulant sur le continent du nord, plus tard nommé Anjahd, pour laisser la vie s’équilibrer d’elle-même. Les elfes ressemblèrent de plus en plus, au fil des décennies, à leurs descendants, les elfes héritiers.

Lors de l’Avènement de Béilirus, beaucoup d’elfes rejoignirent le reste des Kalthéens dans les souterrains pendant que d’autres tentaient, en vain, de protéger leur déesse mère qui combattait le dieu-démon. Lorsque la lame de Béilirus perça la poitrine de Kaha’ladaleth, une onde de choc terrible traversa le peuple des elfes alors que le cri de la déesse millénaire résonnait dans la création toute entière. 

 

Après l’Âge de Drazald, quand le dieu du massacre et ses légions infernales furent chassés, les elfes tentèrent de retrouver leurs royaumes. Mais leurs terres d’antan étaient méconnaissables.

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Héritiers

Les elfes héritiers représentent la plus large population elfique d’aujourd’hui. Ils sont ceux qui ont subi le moins de mutation au cours de leur évolution. 

 

Une fois ces elfes sortis des souterrains, ils souhaitèrent renouer avec leurs traditions, leur histoire, et se mirent donc à la recherche de leur déesse mère, Kaha’ladaleth. Alf’halen se rapprocha d’eux pour les guider vers la dépouille de sa propre créatrice.

 

Ils découvrirent, plusieurs années plus tard, avec effroi, que la nation bourgeonnante de Markach s’était installée dans la montagne où reposait Kaha’ladaleth. Offusqués, les elfes demandèrent plusieurs pourparlers afin de laisser ce lieu sacré en paix. Markach refusa toute négociation et les dirigeants s’opposèrent à toute nouvelle assemblée. Conscients qu’une guerre ouverte serait dévastatrice après l’Âge de Drazald, les elfes les plus sages prirent une décision plus malicieuse et discrète. Tandis que certains partaient s’installer dans les forêts du monde entier, d’autres clans choisirent de rester sur le continent sud et mènent, depuis, des opérations de guérilla et de sabotage pour chasser les Markachs. Il est de notoriété mondiale qu’une guerre froide s’est installée entre les elfes et ce royaume. L’intérêt que Shavaris porte désormais au conflit laisse présager une querelle sanglante, prête à éclater à la moindre offense.

 

Les elfes héritiers sont particulièrement friands d’infrastructures gigantesques pour rendre hommage à la taille démesurée de leurs deux premiers protecteurs, Kaha’ladaleth et Halion’pelshiril, premier enfant et bras droit de cette dernière.

 

Les elfes héritiers, très proches de leurs traditions, sont dirigés par celui qu’on appelle le Merem Inastra ou l’homme masqué en langue commune. Ses sujets lui vouent une confiance absolue en dépit de ses origines floues. Personne ne sait où il vit sur Kalthéon. La seule certitude est qu'il a pour demeure un arbre dont la sève n’est autre que le sang de Kaha’ladaleth elle-même. On trouve dans le monde plusieurs portails où il apparaît parfois et où attendent les elfes les plus croyants. Ces portails ne semblent être que des cristaux d’illusion contrôlés par le Merem, dans lesquels il se reflète.

Eflores

Les eflores, deuxième catégorie d’elfes, ont refusé d’adopter la technologie durant l’Âge de Drazald. Ils ont été et sont toujours les gardiens d’une relique sacrée : les mèches de cheveux que la déesse Kaha’ladaleth leur avait offertes avant leur fuite. Coupés de la nature et de leur divinité, ils redoublèrent d’efforts dans leurs prières. À mesure du temps passé près de la relique, la peau des Eflores adopta une couleur verdâtre. C’est lors de la sortie des souterrains que les Eflores divergèrent pour de bon par rapport au reste de leur espèce. Ils refusèrent de suivre leurs confrères et cherchèrent à se rapprocher du sanctuaire d’Alf’halen, le nouveau dieu de la nature. Lorsqu’enfin le dieu leur accorda le passage, ils découvrirent que, grâce à lui, d’autres elfes avaient survécu à l’avènement du dieu-démon. Se mêlant à eux, ils prirent l’apparence qu’on leur connaît aujourd’hui.

 

Les eflores sont le peuple d’elfes le plus proche de la nature, tant mentalement que physiquement. Leur peau est teintée d’une palette verdâtre, leurs cheveux sont semblables à des feuillages et des racines. Toutes sortes de végétaux leur traversent le corps. Les elflores ne sont pas aussi pacifistes que l’on pourrait le croire… Ils obéissent aux préceptes de leurs dieux, pour lesquels le monde doit exister dans un parfait équilibre entre la vie et la mort. Au sein du panthéon, la voix d’Alf’halen compte particulièrement à leurs yeux. Ils vivent dans les forêts profondes, aux côtés d’autres créatures mystérieuses et méconnues des bois, dans des cabanes à l’entrée arrondie. Ils sont gouvernés par un ancien en communion avec Alf’halen et par les faulens, entités animales magiques douées de parole.

Alstre

Les alstres sont des elfes très proches de la magie astrale et au corps chargé de nym. Cela donne une lueur irisée bleuâtre à leur sang. 

 

Beaucoup peinent à croire leurs origines mais les alstres content la légende qui suit :

 

Béilirus, à la recherche d’alliés avant son avènement, s’intéressa à un jeune mage elfe, Ilyos, aux talents magiques considérables. Le sachant orphelin, brisé par son passé, le dieu du massacre vit en lui la cible parfaite pour ses manipulations. Très vite, le jeune elfe eut l’impression de trouver un père en la personne de Béilirus et lui prêta allégeance. Béilirus lui demanda alors d’entrer dans un groupe d’enchanteurs d’une force qui dépassait celle des autres. Demeurant au plus près du plan astral, ils puisaient des quantités inhumaines de nym. Béilirus craignait qu’ils ne puissent insuffler trop d’espoir aux légions kalthéennes au cours de son avènement. Il ordonna à Ilyos de les mener à leur perte avant son arrivée au pouvoir. Cependant, après quelques années à leurs côtés, Ilyos fut pris de remords. Ayant trouvé en eux une véritable famille aux intentions pures, il refusa de les jeter en pâture à son père spirituel.

 

Lorsque celui-ci s’éleva au rang de dieu et fondit sur Kalthéon, Ilyos comprit qu’ils seraient les premiers à être exécutés. N’ayant pas le temps de conduire ses confrères jusqu’aux cités souterraines, il leur assura qu’il pourrait les garder en vie au sein du plan astral. Xerxès Edhelmoril, le chef des enchanteurs, le suivit et encouragea les autres à faire de même. Grâce au savoir que Béilirus lui avait transmis, Ilyos honora son serment. Ils enchantèrent des navires pour naviguer sur la cascade menant au plan astral avant de se jeterdans l’abysse. Les bateaux qui ne furent pas détruits sur le trajet ou abordés par les armées démoniaques chutèrent dans le plan astral, où nul ne peut supposément survivre. Le temps s’écoulant différemment dans le royaume de la magie, le groupe émergea du plan au début de l’Âge de la Reconquête, un fragment du Reyk entre leurs mains. Leur métabolisme avait changé. Leur peau s’était teintée d’un bleu très sombre et des points de lumière semblables aux étoiles parcouraient leurs corps.

 

Lorsque la civilisation retrouva l’air libre, les peuples nordiques virent d’étranges créatures bleues sortir du plan astral. Les prenant pour des esprits magiques extrêmement puissants, ils les laissèrent en paix. Après cette ère de technologie, il n’existait plus de mages assez forts pour riposter contre de tels êtres légendaires. Ces immortels au corps imperméable au passage du temps sont, aujourd’hui, considérés comme les elfes les plus puissants de Kalthéon. Au nombre de vingt, les Nébuleux font preuve d’une puissance et d’une sagesse n’ayant d’égales que leur folie.

 

La descendance des alstres a bien moins de puissance. L’énergie qui habite leur corps n’est qu’une fraction de celle de leurs aïeux. 

 

Ces elfes ne vénèrent pas particulièrement Alf’halen et se sentent bien plus proches de Nymirilym.

 

Une partie d’entre eux, dont les Nébuleux, vivent dans la Tour noire d’Ychron, au plus près du plan astral. Peu sont les braves à s’y risquer. Bien que les alstres ne soient pas officiellement hostiles, leurs pouvoirs et leur détention d’une partie du Reyk font frémir les Kalthéens. Il est malgré tout possible, pour les très rares élus prêts à en payer le prix, d’aller y étudier l’art de la magie.

 

Cette crainte provient également d’un assaut lancé il y a bien longtemps, en l’an 1401. La Tour noire des Alstres se trouvait au point névralgique d’une guerre entre Erebein et Naruede, chaque royaume considérant que la Tour était sur son territoire. Pris entre deux feux, les Nébuleux contre-attaquèrent si violemment que les deux armées abandonnèrent le front. Encore aujourd’hui, la zone dite de l’« armistice de la Nébule » est considérée comme neutre.

Relations et économies

De manière générale, les elfes sont en mauvais termes avec les nains, nombreux à Markach, mais ne sont officiellement en guerre avec aucun royaume.

Les clans d’eflores font peu de commerce, mais échangent tout de même quelques marchandises des forêts profondes : plantes, fruits rares, lotions et potions. Ils proposent également leurs services de guérisseurs.

La Tour noire des alstres monnaye des cristaux, des pierres magiques, des grimoires de sorts et de savoirs.

Noms féminins : Luvaën, Valir, Mithrandil, Ewynn, Midaël, Elvia, Niralee, Phensha, Nalahill, Mëlan.

Noms masculins : Alwin, Elemar, Velenthir, Aldar, Melior, Lothnar, Dohell, Edonn, Thelhann, Haldrim.

Origines

À partir d’une souche semblable, la génétique des elfes s’est scindée en plusieurs voies au cours des dernières décennies. Les trois principales confèrent aux individus aussi bien des différences physiques que des capacités variées. En constante évolution, personne n’est capable de prévoir leurs prochaines mutations.

Héritier

La majorité des elfes ont suivi la voie de l’héritier, embrassant leur évolution naturelle depuis la naissance de leurs aïeux auprès de Kaha’ladaleth. Ils tiennent leur agilité, leur souplesse et leur rapidité de ceux qu’on appelle aujourd’hui les Premiers Elfes. Leur cœur de cristal se révèle plus solide que celui de n’importe quelle autre sous-espèce d’elfe.

Eflore

Certains elfes ont été plus affectés que d’autres par la perte de leur déesse mère, Kaha’ladaleth. C’est le cas des ancêtres des eflores, qui se sont tournés vers Alf’halen pour fusionner, par le corps et l’esprit, avec la nature.

Alstre

Les alstres résultent sans doute de l’un des plus grands mystères de Kalthéon. Un groupe de magiciens, les Nébuleux, est parvenu à fuir les légions infernales en rejoignant le plan astral. Ressortis vivants de cette zone, pourtant mortelle, plusieurs siècles plus tard, ils ont vu leur corps ainsi que leurs aptitudes drastiquement évoluer. Leurs descendants baissent en puissance à chaque génération, mais restent de réelles sources de nym.

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