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Aerie

Les aeries sont des créatures à l’apparence d’oiseaux bipèdes. Plus grands que la moyenne, ils intimident par leur carrure, leur bec menaçant ainsi que leurs serres acérées. Leur plumage coloré leur confère un charme inégalé parmi les Kalthéens.

Biologie

La stature imposante des Aeries est renforcée par leur épais manteau de plumes. Leurs membres supérieurs disposent d’ailes désormais trop petites pour supporter leur poids mais dont le riche plumage est leur fierté. Dotés de serres en guise de mains et de pieds, ils exécutent toujours leurs tâches avec une précision chirurgicale pour ne blesser personne. Leur bec leur cause des difficultés pour communiquer dans le langage commun des Kalthéens. Ils expriment plus facilement leurs émotions par des claquements de bec, ou par des chants et des sifflements.

Histoire

En 2372 av. B., Ethrémil, déesse du ciel, engagea un duel contre Antare, dieu du soleil. Pendant leur combat, les Kalthéens furent plongés dans l’obscurité, privés de la lumière du jour. Ils baptisèrent cette sombre période oppressante « la Longue Nuit ». Le combat prit fin alors qu’Antare arracha un éclat d’énergie solaire de son propre corps et l’enfonça dans l’abdomen d’Ethrémil. Dévorée de l’intérieur par cette chaleur insupportable, la déesse chuta des cieux et s’écrasa sur Kalthéon. Mais, alors que son corps heurtait le sol, une étrange réaction se produisit : de la mort jaillit la vie. L’abdomen boursouflé d’Ethrémil éclata, et d’étranges volatiles s’échappèrent de sa carcasse en voltigeant entre ses os. Les aeries étaient nés. Parmi eux, la belle Phoéza succéda immédiatement à Ethrémil et devint la seconde déesse des cieux.

Déployant leurs ailes, l’esprit encore embrumé par un instinct bestial, les aeries cherchèrent désespérément à se rassasier. Sans pitié, ils dévorèrent des colonies de kalrans qui s’étaient installées à l’est. Ce traumatisme engendra le Schisme des kalrans, ce qui amena certains d’entre eux à se réfugier dans les souterrains. Finalement, les aeries s’arrêtèrent dans une vaste forêt et semèrent, petit à petit, de nouveaux nids à travers le monde entier. Au cours des siècles qui suivirent, ce nouveau peuple apprit à côtoyer les autres et se fit également connaître sous le nom des « enfants d’Ethrémil ». Conscients du massacre qu’ils avaient provoqué dès leur naissance, les aeries cherchèrent à se faire pardonner auprès des kalrans. Cependant, malgré leurs efforts sincères, leurs tentatives de réconciliation furent accueillies avec méfiance et rancœur.

 

Durant plusieurs siècles, les aeries jouirent de la capacité de voler. Grâce à leurs ailes, cela leur était plus aisé que pour tout autre Kalthéen. Cependant, lorsque leur propre déesse usa de ses pouvoirs pour interdire les airs à toute créature susceptible d'orgueil, les aeries furent plus durement éprouvés. Leurs ailes perdirent de leur envergure au fil des années, transformant profondément leur espèce, qui, bientôt, ne fut plus capable que de planer.

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En 434 av. B. fut découvert le continent d’Anjahd, ainsi que l’espèce des altars quelques années plus tard. À la surprise de tous, ce peuple ailé était toujours capable de voler. Cette espèce tirait son aptitude de la déesse de la lune, qui avait circonvenu aux pouvoirs de Phoéza. L’Empire s’empressa de traquer les altars, et de nombreux aeries prirent part à la chasse, obsédés à l’idée de récupérer leur don d’antan. Cependant, c’est un aerie, Aelmos, grand prêtre de Phoéza, qui fut le premier à prendre la défense des altars et à briser leurs chaînes. Selon lui, cet événement venait prouver que Phoéza avait eu raison : les Kalthéens ne méritaient pas le don du vol. Peu après, les altars perdirent également leurs ailes, et une fraternité fébrile existe désormais entre les deux espèces. 

Religion

Beaucoup d’aeries vénèrent la déesse du ciel, Phoéza, celle qui les guida à leur naissance. Mais nombre d’entre eux croient qu’Ethrémil possédait bien plus de puissance et de sagesse qu’elle. En effet, l’interdiction de vol de Phoéza en a frustré plus d’un. Ainsi, des pèlerinages récurrents sont organisés pour se rendre auprès du corps de l’ancienne déesse dans les monts Brumeux.

Les temples les plus connus de Phoéza sont creusés dans des arbres gigantesques. Pour lui rendre hommage, ses sujets gravent son symbole dans leur écorce et les sculptent à son image.

Relations et économies

Beaucoup d’aeries entretiennent des relations tendues avec les espèces usant de la technologie. Lors de leur cohabitation avec les autres Kalthéens dans les cités souterraines, ils furent parmi les plus farouches opposants à l’avènement de l’ère mécanique, s’accrochant aux traditions et à la nature.

 

Les autres espèces, quant à elles, se méfient toujours des aeries en raison de l’existence des rapaces de Dima. Même s’il est de notoriété publique que les deux espèces n’ont plus rien en commun, les disciples de Dima et leurs malédictions continuent à faire de l’ombre aux aeries.

 

Les kalrans ne sont pas en conflit ouvert avec les aeries, mais s’en méfient bien plus que n’importe qui. Craignant que leur instinct sauvage reprenne le dessus à n’importe quel moment, ils préfèrent s’en tenir aussi éloignés que possible.

 

Les aeries, peu habiles de leurs grandes serres en dehors des constructions liées aux arbres, possèdent toutefois un atout précieux. Ils portent sur eux un trésor qui leur permet souvent de s’enrichir : leurs plumes. Les familles de haute société sont particulièrement friandes de vêtements et d’accessoires confectionnés à partir de plumes d’aerie. Ainsi, lorsqu’une plume tombe, les aeries la conservent jalousement, attendant le moment opportun pour la vendre au plus offrant. Les aeries tiennent beaucoup à leur plumage en raison de leur déesse et ne le cède donc qu’à des prix très élevés.

Spécial : Mode de vie

Avant l’Avènement de Béilirus, les aeries vivaient exclusivement dans des nichées. Ces habitations étaient suspendues le long des troncs de gigantesques arbres. Certains, parmi les plus immenses, abritaient également des demeures creusées directement dans l’écorce. Les villages des aeries s’organisaient généralement autour d’un arbre sacré, où nichaient leurs chefs spirituels. 

 

Depuis la sortie des cités souterraines, la plupart des aeries se sont mêlés aux autres Kalthéens. Cependant, une petite communauté a repris les anciennes coutumes, et a constitué une nouvelle nichée au sein du royaume de Beobar, Salara. Cette cité est, depuis, devenue capitale du royaume, et les descendants de ces pionniers sont très fiers de son architecture typiquement aerie.

 

Les aeries aiment avoir un signe distinctif entre eux, avec différents traits de couleur sur le bec. Les combattant se peignent deux lignes rouges ; les magiciens, un rond bleu ; les prêtres, une ligne dorée ; les artistes, une ligne violette et une rose.

Spécial : Amour et rituel d'association

Les aeries ont des manières très particulières de séduire leurs potentiels partenaires. Ils chantent pour prouver leur bonne santé et dansent pour témoigner de leur vigueur. Si des affinités se créent entre les deux partenaires, l’aerie se peint les plumes de la même couleur que la peau, les cheveux ou les plumes de l’autre individu.

 

Si leur amour se confirme, le couple se rend à un arbre sacré pour danser et chanter en l’honneur de Phoéza, et procéder à ce qu’ils appellent « l’Association ». Le ou les partenaires aeries donnent une de leurs plumes à leur conjoint, qui devra ensuite la porter chaque jour.

Spécial  : Rites funéraires

Pour honorer Ethrémil, qui s’est éteinte dans les cendres, et Phoéza, qui en est née, les aeries ont pour coutume de brûler leurs morts. Il s’agit, pour eux, d’un rite de renaissance.

 

Les prêtres de Phoéza procèdent à de longues prières pour que les défunts puissent rejoindre Phoéza. Ils croient aux rôles de Nexa et Athrödil, mais ont toujours refusé de croire qu’ils finiraient entre leurs mains. Ce peuple préfère continuer à vivre dans le déni et à penser que Phoéza veillera sur eux au-delà de la mort. Ils aiment même à voir en certains oiseaux sauvages des incarnations de leurs proches défunts, devenus les yeux et les messagers de Phoéza. Ainsi, un aerie sera particulièrement offensé de voir un Kalthéen blesser, manger ou attraper un oiseau.

Noms féminins : Nahual, Meza, Nelethl, Tilza, Ezeth, Milzath, Itothia, Yolthi, Tilkaza, Yeolt.

Noms masculins : Ixal, Centeolt, Tlelak, Nalak, Tzinok, Melemac, Zran, Achtussra, Teleotlh, Azpak.

Origines

Bien que la base de leur génétique soit identique, l’anatomie des aeries diffère d’un individu à l’autre, les répartissant ainsi dans des sous-espèces aux capacités diverses et variées. La plupart d’entre eux sont reconnaissables grâce à leur plumage, qu’ils héritent de leurs aïeux les plus lointains.

Aerie chanteur

Les aeries chanteurs ont un organe vocal plus développé que celui de leurs congénères. Ils sont dotés d’une voix mélodieuse et agréable, qu’ils peuvent transformer à leur gré en sifflement assourdissant.

Aerie de proie

Les aeries de proie sont des guerriers qui maîtrisent parfaitement leurs serres acérées. Plus qu’une arme, elles deviennent pour eux un outil essentiel à leur survie, tant pour leurs attaques que pour leurs stratégies et manœuvres.

Aerie de nichée

Les aeries de nichée ont grandi au sein de Salara et y ont appris les enseignements de leurs anciens. Leur corps a changé à force d’entraînements, ce qui leur confère de nouvelles facultés.

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