

Sikara
Déesse du voyage et du savoir
Sikara est une déesse primitive, maîtresse des voyages et du savoir. Elle a rejoint le panthéon durant l’Âge Impérial, en l’an 500 av. B. grâce à Alf’halen et au Core. Alors petite fille au moment de son avènement, elle a conservé son insouciance, sa joie de vivre et sa curiosité débordante.
Sikara était une enfant elfe extrêmement curieuse et un peu trop téméraire pour sa sécurité. Malgré ses nombreuses escapades hors de sa maison et des multiples remontrances de ses parents, sa soif de savoir et d’aventures ne cessait de l’emmener toujours plus loin de son foyer. Vivant au bord d'une vaste forêt, elle prenait plaisir à l'explorer toujours plus profondément, malgré les risques.
Elle sortait continûment au beau milieu de la nuit pour éviter de s’attirer les foudres de ses parents, mais elle ne parvenait jamais à atteindre le cœur de la forêt. Cependant, lors de l’une de ses excursions, elle trouva un pinson bleu en mauvaise posture, dans un piège laissé là par les chasseurs du village voisin. Elle le ramena discrètement dans la grange de ses parents et en prit soin jour et nuit pour qu'il se rétablisse et vole de nouveau. Après un mois de dur labeur, son souhait se réalisa, et l’oiseau rejoignit la forêt en quelques battements d’ailes.

Le lendemain, Sikara retrouva son ami ailé, qui la guida vers des endroits de la forêt encore inconnus pour elle. Au fil des semaines, et malgré son jeune âge, Sikara réussit à établir un langage commun avec celui qu’elle nomma Afixxi. Ensemble, ils continuèrent leur aventure pendant une longue période. Comme ils s’approchaient dangereusement du cœur de la forêt, Afixxi avertit Sikara des dangers qui y rôdaient. Mais la petite était aventureuse, et la peur qu’elle ressentait durant ses explorations n’avait jamais égalé son désir insatiable de connaissances. Ignorant les mises en garde, Sikara s’enfonça dans les profondeurs de la forêt sans se retourner.
C’est au cœur de cette forêt que vivait Dima, aujourd’hui connue comme la déesse des maladies et de l’alchimie. À l’époque, elle était sous la tutelle de Kaha’ladaleth, tout comme Alf’halen. Dima éprouvait une jalousie particulière envers Alf’halen, qui s’occupait des plus beaux lieux du monde tandis qu’elle n’avait pour compagnons que la vermine et les germes.
Sikara, ravie de découvrir le monde, galopait gaiement en oubliant les alertes d’Afixxi. Elle arrachait des fleurs pour en faire une couronne, sautait à pieds joints dans les rivières pour éclabousser les pierres, et courait après les papillons pour les faire s’envoler. À l’insu du regard protecteur de l’oiseau, Dima se mit en quête de ce qui troublait la quiétude de la forêt. Cependant, en découvrant la fillette, Dima ne voulut pas simplement l’admonester. Elle souhaitait prouver à Kaha’ladaleth qu’elle était capable de veiller sur la nature entière et de prendre des décisions drastiques. Elle espérait ainsi monter en grade et, un jour, peut-être, dépasser Alf’halen.
Elle empoisonna des baies et laissa la curiosité de la fillette faire le reste. Après avoir consommé une poignée de fruits, Sikara s’effondra quelques dizaines de minutes plus tard. En voyant son amie à l’agonie, Afixxi partit en hâte chercher du secours. Des corbeaux ne tardèrent pas à venir picorer les yeux de l’enfant. Ravie, Dima s’apprêtait à retourner dans son repaire, mais c’est alors qu’Alf’halen surgit. Kaha’ladaleth, prévenue par Afixxi, lui avait ordonné de découvrir ce qui se passait. En voyant la scène, Alf’halen entra dans une rage folle.
Voyant là que Dima était plus un monstre qu’une gardienne, il révoqua son statut d’exaltée par l’autorité de la déesse de la nature. S’effondrant, Dima tenta de ramper pour échapper à la colère d’Alf’halen. Mais celui-ci se tourna vers Sikara et lui donna un souffle d’énergie, espérant ainsi la sauver. Alors que le corps de la fillette commençait à bouger, il apparut que le Core avait un plan pour elle. Les corbeaux qui becquetaient son visage se fondirent en elle en croassant de douleur. Sikara se releva, transformée, chargée d’une nouvelle maturité, de nouvelles responsabilités et de nouveaux pouvoirs. Celle qui avait désiré le savoir plus que tout, même au péril de sa vie, était désormais prête à le chercher pour l’éternité.
Sikara peut, depuis, aller piocher ses connaissances où bon lui semble. Comme son corps résiste à presque tous les éléments, il lui arrive parfois de plonger au fond des volcans ou des océans. Elle pénètre même dans les flammes maudites des ruines des Horizons d’Ivoire ou dans la magie mortelle du plan astral.
Culte
Elle s’assure que ses sujets trouvent leur chemin lorsqu’ils partent voyager et que rien ne vienne troubler leur quête d’aventures et de savoir. Lorsque les marins la supplient de venir les aider dans l’océan, Sikara se retrouve souvent à devoir combattre le fléau des océans : Hagenfall. Bien qu’elle ne cherche pas à le tuer et qu’elle se sait de toute façon trop faible pour le vaincre, elle essaye autant qu’elle peut de le divertir pendant que ses sujets regagnent la terre ferme.
Sikara est sans conteste la déesse la plus cultivée en ce monde. Bien que son comportement soit très enfantin, sa mémoire contient une quantité astronomique d’informations qui aurait pu rivaliser avec celle de Quilshik. Ainsi, de nombreux siphonneurs de connaissances sont envoyés par Béilirus pour infiltrer son domaine, mais aucun n’a encore réussi à y pénétrer.
Les sujets de Sikara sont nombreux et variés. On trouve autant de marins que de marchands, de nobles et d’aventuriers dans son culte. Contrairement à de nombreux dieux, Sikara s’implique très personnellement dans les conflits des Kalthéens, suscitant une profonde adoration de ses sujets. D’autres, particulièrement parmi la communauté divine, doutent de ses facultés, de sa sagesse et ne la prennent pas au sérieux. Sikara voyage beaucoup pour acquérir un savoir inestimable et infini dont personne ne pourra douter. Elle est honorée par quelques temples dans le monde, mais ses lieux de culte sont, principalement, des petits autels modestes. Ses sujets construisent des cairns sur le bord des chemins pour espérer qu’elle les aide à atteindre leur destination sains et saufs.
Représentation
Son corps de fillette a été transformé lors de son ascension divine. De son visage sortent plusieurs ailes pourvues d’une dizaine de paires d’yeux. Sikara peut voler très rapidement grâce aux deux ailes noires qui lui ont poussé dans le dos. La matière de sa peau, devenue indestructible et apte à s’adapter à n’importe quel environnement, s’est teintée d’une couleur violette. Elle ne possède pas de pieds, mais des voiles augmentent sa légèreté et sa rapidité. Afixxi, éternellement lié à Sikara, a lui aussi été touché par l’énergie divine. Il est devenu aussi grand qu’un étalon et sert même de monture à Sikara lorsqu’elle le souhaite.