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Phoéza

Phoéza

Déesse du ciel

Phoéza est la déesse primitive du ciel. Elle régit les créatures du ciel, le vent et le climat, ainsi que le vol pendant un temps.

 

En 2372 av. B., Antare, dieu du soleil, et Ethrémil, première déesse du ciel, se sont battus pour espérer avoir l’ascendant sur l’autre. Alors que leur affrontement faisait rage, la lumière du soleil se tut en Kalthéon. Cette période, appelée « la Longue Nuit », fut particulièrement éprouvante pour les Kalthéens, notamment à cause des attaques incessantes de noctiles qui profitaient de la situation.

Antare mit fin au combat lorsque, se saisissant d’un morceau ignescent de son cœur solaire, il l’enfonça dans l’abdomen de son adversaire. Ethrémil tomba du ciel et s’écrasa dans une chaîne de montagnes de l’Empire, vaincue. Son cadavre s’ouvrit en deux et laissa s’échapper une nuée d’étranges oiseaux : les aeries. Guidée par une Aerie bien plus imposante, Phoéza, ce nouveau peuple, affamée traversa une partie de l’Empire pour trouver un nid où vivre. Sur leur chemin, ils croisèrent la route de malheureux kalrans qui furent dévorés, dans leur appétit mû par un instinct bestial.

Phoéza, héritière d’Ethrémil, dirigea son peuple plusieurs siècles d’une main de maître. Mais, rattrapée par ses responsabilités divines, elle prit conscience qu’elle ne pouvait se réserver qu’à un seul peuple, et laissa à d’autres cette charge. C’est à partir de cet instant qu’elle devint véritablement une divinité aux yeux de tous.

 

Depuis l’époque d’Ethrémil, les Kalthéens utilisaient la magie des flux de nym pour voler et se déplacer. Ils traversaient les mers, les continents et s’élevaient jusqu’aux nuages. Les dieux étaient contraints de recourir à des stratagèmes pour leur empêcher l’accès à certains lieux. Il s’agissait également là d’une des raisons de la querelle entre Antare et Ethrémil. Le dieu du soleil, souhaitait être seul à régner dans les cieux, et n’acceptait que sa sœur Ephirëm à ses côtés. 

 

Un jour, un magicien aerie du nom d’Aceri se rendit au sommet de la plus haute montagne de Kalthéon pour implorer Phoéza : il voulait se rendre auprès du soleil, son dieu, pour l’étudier et l’observer. Phoéza, qui se souvenait du triste sort de sa prédécesseure, refusa sa requête, en lui indiquant que la liberté des cieux était sienne, mais que le seigneur du soleil gardait l’exclusivité du firmament. Toutefois, le magicien, orgueilleux, n’accepta pas le refus de la déesse. Il s’introduit alors dans son sanctuaire et lui vola une plume. Le lendemain matin, Phoéza s’aperçut du forfait et se mit à la recherche d’Aceri. Elle le trouva dans le ciel, auprès d’Antare. Alors prise d’une colère inextinguible elle lui interdit de voler, ainsi qu’à toutes les créatures susceptibles d’orgueil qui foulaient Kalthéon. Les cieux s’animèrent d’une terrible tempête qui traversa Kalthéon tout entier, changeant irrémédiablement la magie de ce monde.

Culte

Désormais, il est impossible pour les Kalthéens de voler par des moyens magiques ou naturels. Aujourd’hui, Phoéza est autant aimée que détestée en raison de sa sentence. 

 

Ses sujets l’honorent en chantant ses louanges du haut des montagnes et en laissant des poussières bénies par les prêtres s’échapper au gré du vent, pour lui demander sa bénédiction lors de voyages, ou pour les moissons. Des monastères sont érigés dans les plus hauts pics, où l’on essaie de suivre les enseignements de Phoéza et de vivre sans orgueil afin de la rejoindre dans les cieux. Les marins se tournent aussi vers la déesse lorsqu’Hagenfall fait des océans des flots impossible à naviguer. Mais, tout comme Sikara, Phoéza peine à contrebalancer le chaos des tempêtes maritimes du dieu.

 

Lors de l’éclatement du continent impérial, le cadavre titanesque d’Ethrémil fut déplacé dans les hauteurs des montagnes brumeuses. Ses ossements blanchâtres sont le théâtre de pèlerinages. Comme le lieu est particulièrement difficile d’accès à cause de la densité de la brume qui s'écoule du cadavre sur les flancs des montagnes, nombre de demandes d’escortes sont émises notamment à Vopnavîk, Lahpiö et Mightcliff. Les tisse-nuages grouillant dans la zone, il serait mortel d’y aller sans préparation.

Représentation

Phoéza a une apparence proche des aeries de l'époque actuelle. Néanmoins, elle est plus imposante, approchant les cinq mètres en hauteur, avec un plumage aussi dense qu’écarlate. L’envergure totale de ses ailes est démesurée, et l’on dit qu’elle peut occulter le soleil pendant plusieurs secondes quand elle passe au-dessus d’une ville. Plus bestiale qu’humanoïde, elle est semblable à un rapace au regard farouche. Une brume de nym d’une matière semblable à celle d’Ethrémil, mais d’une teinte accordée à son plumage, s’échappe de ses yeux et de ses ailes lorsqu’elle se met à voler, traçant parfois des aurores boréales d’une beauté que tout artiste aimerait reproduire.

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