

Hagenfall

Dieu des océans
Hagenfall est la divinité des océans. Cet être est apparu lorsque Béilirus a assassiné Kaha’ladaleth, en l’an 0.
Hagenfall s’est fait connaître des Kalthéens au début de l’Âge de la Reconquête. Mais, en réalité, la toute première version d’Hagenfall a vu le jour pendant l’Avènement de Béilirus. Tandis que Kaha’ladaleth s’écroulait morte aux pieds du roi démon, la moitié de ses pouvoirs glissèrent vers Alf’halen, son héritier. Le reste de son aura et une partie de son âme restèrent coincés dans la poigne de Béilirus. Bien que cela ne soit qu’une infime part d’elle, elle ne put rejoindre entièrement le Core et donner toute sa puissance au nouveau dieu de la nature. Antare, le dieu du soleil, plongea alors sur Béilirus. Pris de colère, le dieu des massacres jeta les vestiges de Kaha’ladaleth et s’attaqua à son nouvel adversaire.
Après avoir rampé sur plusieurs kilomètres, les restes de la déesse atteignirent la mer. Dans l’espoir d’échapper à la corruption des démons, ils s’y glissèrent, sombrant dans les profondeurs.
La chose, ayant seulement une once de conscience, se laissa couler. Mais l’aura qui en émanait ressemblait toujours à celle de Kaha’ladaleth. Toute la faune alentour, terrifiée par l’ouverture de la Fosse, vint se blottir contre elle. L’énergie l’absorba instinctivement pour se redonner vie.
Les années passèrent et la masse devint un immense monstre constitué de créatures bel et bien vivantes malgré la fusion de leurs corps. Il prit peu à peu de la puissance et un soupçon de conscience. Mais cette intelligence se forma sur la seule base de la colère transmise par Béilirus et ressentie par Kaha’ladaleth avant sa mort. L’entité, incomplète, sut que quelque chose lui manquait, sans pourtant déceler ce qu’elle cherchait.
Aucun dieu n’a jamais compris ses origines. Après des siècles de mutation, son énergie diffère maintenant de celle de Kaha’ladaleth. Alf’halen, enragé d’avoir perdu une partie de ses pouvoirs, tenta plusieurs fois de l’attaquer pour récupérer son dû. Mais, à chaque fois qu’il réussissait à mettre l’entité en déroute, une étrange force l’empêchait de l’achever. De son côté, ViDiKa n’observa pas d’un bon œil l’arrivée de l’être dans son terrain de jeu. Jalouse de voir la faune et la flore préférer ce monstre à elle, elle élabora plusieurs stratagèmes pour le faire tomber, eux-mêmes sans succès.
Culte
Avide de vengeance, Hagenfall retourne les eaux maritimes à la recherche du reste de son âme. Inapaisable, il a fait des mers et des océans une zone mortellement dangereuse. Cette entité, qui ne possède aucun genre, survit dans un tourment sans fin qui la rend chaotique et imprévisible. Elle n’a que peu de sujets, puisque même les marins craignent désormais de prendre le large. Certains pirates, voguant toute leur vie sur les flots, ont accepté le risque de l’adorer. Au cours des siècles, ils ont pu théoriser que l’entité parcourait les océans à la poursuite de quelque chose. Pensant peut-être trouver un trésor inestimable au bout de cette quête, ces derniers multiplient les offrandes à Hagenfall. Ses autels et ses temples sont peu nombreux en raison de la réputation ambivalente de l’entité.
Représentation
Plusieurs marins ont eu le malheur de croiser la route d’Hagenfall au cours de leur voyage. Les rares survivants témoignent d’une apparence hideuse et chaotique. Son crâne, de forme conique, est pourvu d’une grande bouche en fente verticale. Ses yeux sont comme deux larges amandes effilées, enserrant presque l’intégralité de sa tête, avec des pupilles très allongées. Hagenfall possède une queue de poisson, recouverte d’une épaisse couche d’algues, de diverses matières fongiques et d’une multitude d’anguilles noueuses. Son torse est fait de coquillages et de carapaces de crabes fendus. Au travers des crevasses de son corps, on aperçoit des plantes bioluminescentes colorées qui luisent faiblement, au rythme de son cœur. Un écosystème entier vit en l’entité et forme son enveloppe.