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Elvar

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Dieu de la justice

Elvar est le dieu de la justice. Il est l’une des divinités primitives qui comptent le plus de sujets dans le monde de Kalthéon. Obtenant son statut durant l’Âge Impérial, en l’an 482 av. B., Elvar est également à l’origine des premiers paladins et de la création des Elvarites. Son identité de mortel, aujourd’hui perdue, a laissé place au seul nom d’Elvar.

 

Elvar se battait, comme beaucoup de ses semblables, au nom de Pheldia, déesse de la famille. Elle incarnait les valeurs qui lui étaient chères depuis la disparition de sa femme. Père d’une petite fille, il devait subvenir seul aux besoins de son foyer. Bon combattant et fervent croyant, il s’engagea dans l’armée de l’Empire, au sein de sa cité, Elvar. Sur le front, il enchaîna les escarmouches, toutes plus meurtrières les unes que les autres, contre les varoks. Mais leur ennemi avait quelque chose que l’armée n’avait pas : une déesse de la guerre.

Très impliquée dans le monde mortel durant cet âge, la déesse Shavaris aida ses troupes à terrasser les soldats les plus récalcitrants. La quasi-totalité des régiments d’Elvar fut anéantie. Gravement blessé, le valeureux héros se réveilla au milieu des cadavres dans un champ de bataille où se mêlaient chair, sang et boue. Lui et quelques camarades avaient survécu de peu.

 

Mais Elvar comprit que les légions de Shavaris se dirigeaient vers le plus grand temple de la déesse Pheldia, au centre de sa ville natale. Les varoks comptaient détruire ce lieu de culte pour terrasser leurs adversaires et les humilier pour de bon. Mais il y avait plus important que cela : l’enfant du guerrier, Nël, l’attendait là-bas.

 

L’épée et la cuirasse brisées pendant le combat, il traversa les morts et les kilomètres sans aucune arme, avec pour seuls habits un bout de cuir et un morceau de tissu sur lequel figuraient les armoiries, rouge et bleu, de son royaume. Malgré la fatigue et les plaies, il parvint à courir suffisamment vite et longtemps pour rejoindre la ville quelques heures après l’armée varok.

 

Malheureusement, il arriva trop tard pour sauver Nël et son peuple. Aveuglé par la rage et le chagrin, il jura et maudit Pheldia pour son inaction. Quelque chose de plus fort brûlait dorénavant en lui, une puissance qu’aucun homme n’avait jamais possédée. Le blessé avait perdu foi en ses divinités paresseuses et ne pouvait plus compter que sur lui-même. Il était désormais prêt à tout pour obtenir justice pour Nël.

 

Le soldat avança d’un pas déterminé vers le temple, attrapant sur son passage le sceptre du roi tombé d’Elvar. Entièrement consumé par son désir de justice, il vit le bâton s’enflammer, lui aussi traversé par une intensité mystique.

 

Le guerrier massacra les varoks sans pitié. Mais lorsqu’il se retrouva face à Shavaris, il fut frappé par ses propres actes. La déesse, dirigée par son domaine, luttait sans cesse malgré sa mort inévitable. Il comprit que tout cela était l’écho de sa vengeance et non de la justice. Il regarda la déesse et lui dit ces mots : « Je te pardonne, Shavaris. Je pardonne à la varok que j’ai devant moi, mais je jure d’affronter sans relâche la guerre et l’injustice que tu as fait naître. » Épargnée par la sagesse d’Elvar, Shavaris prit alors la fuite.

 

Au milieu des flammes du temple, le soldat promena son regard sur ceux qu’il avait tués et se promit de combattre les injustices de ce monde, quelles qu’elles soient. Si la guerre avait réussi à empoisonner son cœur, il devrait se battre ardemment pour sauver Kalthéon. Il n’était plus un simple humain : il était le dieu de la justice.

 

Quelques rares survivants purent conter sa légende. Ainsi, le guerrier inconnu devint, dans la bouche des Kalthéens, le dieu du feu, également appelé « le héros d’Elvar ». Cette même année, les paladins furent créés. Les premiers d’entre eux se rallièrent à Elvar avant d’étendre cette nouvelle preuve de foi au reste du panthéon. Étant les précurseurs et incarnant un héros de l’Empire, les champions d’Elvar sont, depuis, traités avec grand respect.

 

Elvar eut, au cours de sa vie, plusieurs autres enfants, mais uniquement des fils. L’un d’eux, Ranar, resta à ses côtés, souvent représenté à côté de son trône dans les peintures. Conçu avec une barde métamorphe du nom d’Erellda Cœur-de-Saule, Ranar prend la forme d’un lion. Elvar est aussi le père adoptif de Nexa, qui est communément appelée « Pupille d’Elvar ».

Culte

Ne tolérant aucune injustice, Elvar n’est considéré ni bon ni mauvais. Il est en revanche d’une loyauté sans faille à ses valeurs. Ses champions se doivent de suivre un code extrêmement strict pour continuer à profiter de ses faveurs. Mais, en échange, ceux-ci sont particulièrement respectés par la population, qui se plie au jugement de leur dieu.

 

D’immenses temples ont été bâtis en son honneur. On retrouve, dans les plus célèbres d’entre eux, une grande statue en or d’Elvar, ainsi que des colonnes surmontées de brasiers. Il existe également des sanctuaires plus reculés où des minotaures, soldats du dieu, jaugent les âmes qui pénètrent dans le lieu de culte.

 

Le dieu est une figure ambivalente : on dit qu’au cours de son ascension, la fureur vengeresse brûlant dans son cœur humain laissa place à la froide flamme de la justice. Cependant, lorsqu’il déclenche des croisades, ses ennemis découvrent que le courroux d’Elvar ne s’est jamais totalement éteint.

Représentation

Elvar arbore encore l’armure et les armes qu’il portait le jour de son avènement. Il revêt donc quelques pièces dorées ainsi qu’un casque. Son torse n’est entouré que de quelques lanières de cuir, puisqu’au centre de celui-ci s’ouvre un trou où une balance lévite doucement.

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