Duralan
Dieu du commerce
Duralan est le dieu primitif du commerce. C’est en 1582 av. B., que ce kalran pénètre dans l’antre de Draco, le dragon de l’avarice. Après avoir soudoyé les sangards de fer avec tous les merveilleux objets qu’il transportait, il ne lui restait plus qu’un sac de graines dans sa besace. Très bon marchand, à la langue aiguisée, il réussit à convaincre la bête de lui acheter ce sachet, doté, d’après ses dires, de pouvoirs extraordinaires grâce à la déesse Kaha’ladaleth. Cet exploit, jugé impossible, n’ayant jamais été accompli, Duralan s’éleva au rang de divinité. Aujourd’hui, Draco lui-même jalouserait le repaire de Duralan, aux trésors inestimables.
Duralan est un dieu avare, cupide, égoïste et manipulateur. Pourtant, il régit des domaines qui vont bien au-delà de la fortune. En effet, il est celui à qui on demande une bénédiction lors de n’importe quel échange, qu’il soit entre particuliers ou entre royaumes. Duralan sait manier les mots avec habileté et connaît toutes les failles d’une transaction commerciale pour en tirer le plus d’avantages. On dit qu’il murmure à l’oreille des marchands les plus riches pour les conseiller. Les politiciens aiment également l’honorer pour son intelligence, son éloquence et son charisme sans pareils.
Lorsque Duralan devint dieu, il en profita pour établir une véritable économie et aller au-delà du troc répandu dans tout Kalthéon. Ainsi, le duran et le kaltan se diffusèrent. Les ayant conçus au cours de sa vie de mortel, Duralan en possédait une quantité astronomique. Cette réforme le propulsa directement en tant qu’être le plus riche du monde. Son statut ne laissa à personne la possibilité de s'opposer à ce changement.
Culte
Sans surprise, Duralan apprécie qu’on érige des temples et des monuments particulièrement luxueux en son honneur. Ses sujets remplissent ses lieux de culte avec des montagnes d’objets inestimables : or, bijoux, matériaux rares, pierres précieuses…
Les prêteurs de Duralan, ses plus fidèles serviteurs, furent créés par le dieu avec un objectif double. Cupides, ils cherchent constamment à obtenir des récompenses onéreuses à la fin de leurs transactions. Faire affaire avec eux représente également une épreuve d’habileté, car seuls les individus fourbes et malicieux comme Duralan peuvent espérer survivre aux redoutables contrats des prêteurs.
Représentation
Malgré sa richesse, Duralan est rachitique, contrairement aux prêteurs. Il arbore toujours sa forme de kalran, mais sa fourrure est rêche et clairsemée. Très matérialiste, il préfère collectionner ou échanger ce qu’il acquiert, plutôt que le consommer. Ses six bras squelettiques sont particulièrement longs, tout comme ses doigts. Ses joues creuses et ses pommettes saillantes lui dessinent un large sourire effrayant. Il possède des dents en pierres précieuses, taillées en pointe, et il en est de même pour ses ongles. Il ne revêt qu’un léger voile et quelques bijoux. Personne ne l’a jamais vu se déplacer par lui-même. Il est constamment sur un trône ambré, porté par ses sujets. Les statues à son effigie le montrent avec des objets inestimables dans chaque main et des pupilles en or. Ses représentations sont valorisantes et fort peu réalistes. Le dieu aime qu’on le voie comme un kalran à la fourrure dorée et lustrée.