

Dolthar

Dolthar ~ Dieu de l’ivresse et de la fête
Dolthar est un dieu héritier régissant l’ivresse et la fête. Il est aussi connu sous le nom de « Roi de la bière ».
Dolthar, un fermier braun originaire de Farwell, trouvait plaisir dans la célébration et l’organisation de festivités pour son petit village, au nom aujourd’hui oublié. Cependant, son monde bascula lorsqu’il tomba éperdument amoureux de Celebrian, une elfe, quatrième fille du roi Malianor. Dolthar savait que leur union n'aurait jamais lieu en raison de son rang, mais, malgré tous ses efforts, il sombra dans l’amertume. Les joyeuses fêtes qu’il préparait autrefois devinrent des souvenirs lointains, remplacées par des nuits solitaires plongées dans l’alcool. Dolthar s’isola peu à peu et se montra violent avec les villageois, contraignant la garde à l’enfermer au cachot quelques jours.
Lorsqu’il en sortit, il trouva, sur le seuil de sa porte, une invitation des plus prometteuses. C’était une convocation au grand banquet du dragon Jiǔ-Yún sur l’arche Bǎochuán, accompagnée du serment de le libérer de ses tourments pour toujours.
Il s’y rendit sans attendre et, progressivement, laissa derrière lui son chagrin en se mêlant au reste des fêtards. Les douze années qui suivirent furent floues, enveloppées de l’ivresse de cette fête sans fin. L’alcool de cette arche était inconnu à Kalthéon : la bière, une création du dragon lui-même, dont la recette était jalousement gardée.
Un jour, la lucidité refit surface dans l’esprit de Dolthar, et il découvrit les cadavres des autres convives, morts d’épuisement. Il proposa alors un défi au dragon et suggéra un concours de boisson. Dolthar, en cas de défaite, promit de rester à jamais sur le bateau volant, contribuant à embellir la fête de Jiǔ-Yún. En revanche, s’il gagnait, il prendrait l’inestimable formule du breuvage unique du maître des lieux.
Le dragon accepta, convaincu que nul ne pouvait le battre dans son propre domaine. Cependant, après une semaine entière, Jiǔ-Yún s’effondra devant Dolthar, entraînant la chute de l’arche sur Farwell. Victorieux, le braun transforma les années suivantes en une époque de célébrations qui se propagea dans tout Kalthéon, exploitant la précieuse recette de la bière.
La renommée de Dolthar se répandit à travers le Tenwa. On le vit comme celui qui insufflait la joie dans le cœur des Kalthéens. Ses festivités devinrent légendaires, au point que le dragon, malgré son serment de vengeance, finit par le jalouser. À tel point qu’il arrêta un jour son bateau devant l’une des réjouissances du braun, demandant à y participer. Dolthar accepta, mais avec une condition : après cette célébration, Jiǔ-Yún devrait libérer tous les Kalthéens de son arche.
Après avoir vaincu Jiǔ-Yún dans un concours d’alcool, arrêté deux fois le Bǎochuán et répandu la joie en tout Kalthéon en partageant la recette de la bière, Dolthar fut élevé au rang de dieu de l’ivresse et de la fête en l’an 841. Selon les légendes, le Roi de la bière prend plaisir à laisser une chope sur le trône de Jiǔ-Yún lorsque ce dernier ne regarde pas, avant de s’éclipser, se moquant de la haine de son plus grand adversaire.
Culte
On honore Dolthar de la manière la plus agréable qui soit : en festoyant. Ses fidèles veillent à emporter toujours quelques litres de bière lors de leurs voyages, s'assurant ainsi de pouvoir se connecter à leur divinité au cours d'une ou deux heures d’ivresse au quotidien. Ces joyeux compagnons sont également généreux et incitent ceux qui les accompagnent à se joindre à leur petite fête journalière.
Représentation
L’ascension récente de Dolthar au panthéon fait de lui l’un des dieux ayant le moins d’attributs apparents. Son corps n’a que peu changé depuis sa vie de mortel. Ce braun à la fourrure rousse possède une morphologie particulièrement imposante, d’un embonpoint marqué. De ce fait, sa résistance à l’alcool semble sans égale. Dolthar ne se défait jamais de sa fidèle chope, aux pouvoirs légendaires, et de sa ceinture, à laquelle de grosses sacoches remplies de houblon sont accrochées. Il porte également une couronne de cette même plante, qui s’étend jusqu’à son dos.