

Athrödil

Déesse de la mort et du jugement dernier
Athrödil est la déesse de la mort et du jugement dernier. Son apparition en tant que divinité date de l’Âge Tribal, faisant d’elle une déesse primitive. C’est lors du décès de Quilshik, le dieu de l’entropie, qu’elle obtient ses responsabilités, avec Naldröth et Zaröth.
Athrödil, jumelle de Naldröth et Zaröth, était une humaine vivant parmi les kekts. Ses parents, tous deux adorateurs de Quilshik, avaient décidé de quitter leur village pour rejoindre un clan kekt peu de temps avant la naissance de leurs trois enfants. Les triplés furent donc élevés dans la tradition kekt. Les enfants comprenant ainsi l'importance de l'équilibre de la vie et de la nature, ils furent moins effrayés à la perspective de la mort et acceptèrent ce que le destin leur réservait. Ces valeurs et cette philosophie étaient directement transmises par Quilshik, le créateur des kekts.
L’Âge Tribal connut plusieurs époques de famines très difficiles. Les kekts subirent quelques pertes, mais résistèrent bien mieux que leurs camarades humains. Les parents des triplés succombèrent des suites d’une malnutrition persistante. Athrödil y survécut de justesse, terriblement rachitique. Les trois orphelins furent recueillis et éduqués par les kekts.
Naldröth avait toujours été plus dynamique et énergique que son frère et sa sœur. Sans cesse en quête d’aventures et de nouvelles expériences, il partageait de longues conversations avec les vieux sages kekts. Zaröth, quant à lui, était le plus sombre du trio. La nourricière kekt qui s’occupait des triplés, devenus majeurs depuis, fut gravement blessée dans une attaque. Naldröth la sauva in extremis et la ramena dans sa hutte pour la soigner. Alors qu’elle était sur le point de mourir, Naldröth tenta de l’aider par tous les moyens. La kekt l’implora de cesser et de la laisser partir, mais Naldröth peina à se résoudre à cette funeste destinée. C’est finalement sa jumelle qui le repoussa avec douceur pour que Zaröth achève leur nourricière.
Par la suite, Naldröth s’occupa des soins, Athrödil des derniers sacrements et Zaröth des tâches les plus ingrates et difficiles. De plus en plus proches de Quilshik, ils commencèrent à percevoir sa voix. Bien des années plus tard, en l’an 777 av. B. le trio entendit le dieu les appeler. Les sages leur indiquèrent la route qui les mènerait à son antre, un lieu inconnu de tous hormis de quelques rares kekts.
Leur voyage fut semé d’embûches, comme si Quilshik souhaitait s’assurer une dernière fois qu’ils avaient compris ses préceptes. Laissant le cycle de la vie et le destin faire son œuvre, les triplés adoptèrent un regard neutre face à ce qu’ils observaient. Quilshik les accueillit et leur expliqua que toute chose avait une fin et qu’il était temps pour lui de regagner le Core. Ainsi, il leur donna pour mission d’être ses dignes successeurs. Il accorda à Athrödil, plus avisée que ses frères, le soin de s’occuper du jugement des âmes. Plus solaire, Naldröth était tout indiqué pour diriger les Horizons d’Ivoire. Plus grave, Zaran obtint la Fosse.
Les triplés rejoignirent leur nouveau foyer et commencèrent alors l’œuvre titanesque que fut la construction de leur plan.
Culte
Avant l’Avènement de Béilirus, Athrödil était crainte, mais respectée. Son culte était une évidence pour chaque mortel qui souhaitait être dans ses bonnes grâces lors du jugement de son âme.
Mais, depuis qu’elle achemine sans distinction les défunts à la Fosse, son adoration est prohibée. Les dieux, quant à eux, se maintiennent éloignés d’Athrödil, de peur d’être à leur tour trahis et envoyés dans les griffes de Béilirus.
En réalité, Athrödil travaille pour Béilirus en raison d’un chantage qui dure depuis des siècles. Myvirium, première augure d’Athrödil, est captive du roi de la Fosse Infernale depuis son avènement. La considérant comme sa fille, Athrödil accepta de se plier à la volonté du dieu. Surveillée en permanence par un démon très puissant que tous pensent être son augure préféré, et par crainte de contrarier le dieu-démon, Athrödil est incapable de s’impliquer dans la reconstruction des Horizons d’Ivoire. Cependant, elle fait son possible pour que les actions de Nexa ne remontent pas jusqu’aux oreilles de Béilirus.
Nul autel ou temple public ne sont bâtis pour cette déesse. À son plus grand désarroi, ses sujets les plus sombres lui offrent des sacrifices et œuvrent pour les noirs desseins de Béilirus. Toutefois, tous les fidèles d’Athrödil ne sont pas mauvais. Certains élus connaissent la vérité et cherchent désespérément à la libérer de sa condition afin de rétablir l’équilibre.
Représentation
Athrödil porte un masque blanc couvrant la moitié de son visage. Son corps est si maigre que la partie droite est dépourvue de chair. Sa peau est teintée de rouge, ses doigts, crochus, et ses longs cheveux, ébènes. Ses yeux ont laissé place à des orbites vides et elle tient toujours dans sa main une bougie décorée de la tête de ses vingt augures. On représente fréquemment Athrödil vêtue d’une longue robe de papillons séchés. Hormis Myvirium, ses augures prennent la forme d’animaux de fumée noire, au regard écarlate. Ils ont pour mission de mener les âmes jusqu’au Purgatoire et de traquer ceux qui tenteraient d’échapper à leur dernier voyage.